Lunedì, 19 Settembre 2011 21:35

Des débuts modestes de Roboam à Asa (Philippe Abadie)

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Dès le règne de Roboam, fils de Salomon, les grands traits qui feront Juda se dessinent: un roi descendant de David, le Temple de Jérusalem, et une unité ethnique certaine. Pourtant, ce jeune roi avait bien obéré son héritage...

933 - 871 avant Jésus-Christ

A peine proclamé roi, Roboam, fils de Salomon, se distingue par sa maladresse en renforçant la corvée, ce qui pousse les tribus du Nord à la sécession. Seules lui restent fidèles, alors, les tribus de Juda et de Benjamin.
Le territoire est très modeste: il est réparti entre la montagne judéenne, à l'ouest, et un désert aride, à l'est; sa population peu dense se regroupe dans de petits villages et vit essentiellement de sa production agricole. Seules quelques cités, comme Jérusalem ou Lakish, doivent avoir un rempart qui leur donne l'aspect de forteresse. Mais sur la majorité du pays, la vie reste difficile, soumise aux caprices du terrain et d'une pluviométrie irrégulière. Si l'on ajoute à cela l'absence de tout débouché maritime, puisque la région côtière reste le domaine réservé des Philistins, le jeune roi Roboam n'a rien du lustre des grands souverains orientaux. Est-il en cela bien différent de ses pères ? La recherche historique contemporaine en doute, elle qui voit dans l'histoire du grand empire unifié de David une construction beaucoup plus tardive, l'élaboration idéalisée de scribes ingénieux cherchant à hisser le fondateur de la dynastie et son fils Salomon au rang des grands.

La terre d'une double élection

Pour autant, le tableau comporte aussi certains atouts: à la différence d'Israël, son plus puissant rival, Juda possède une population relativement unifiée, où les différents clans (comme les Siméonites et les Calébites, près d'Hébron) se sont depuis longtemps fondus en une même entité ethnique: la tribu de Juda; mais surtout, une unique dynastie, la Maison de David, a su imposer au royaume une stabilité réelle que viendra interrompre seulement le coup d'état d'Athalie (voir p. 8).
 Aussi, de manière symbolique, le royaume de Juda reste la terre d'une double élection: la promesse faite par Dieu à David de maintenir sa descendance (2 S 7) et l'érection d'un temple en lequel Dieu a placé son Nom à jamais (1 R 8). Sa capitale, Jérusalem, incarne ces deux élections, puisque le palais royal y jouxte le temple de Dieu, et le récit de la montée de l'arche du Seigneur au milieu de la cité (2 S 6) constitue l'acte de naissance de la « Ville sainte », par-delà son passé cananéen. Peu importe que la réalité historique soit plus complexe: les auteurs bibliques donnent à lire ici un grand texte liturgique qui, comme tel, reste fondateur.

Rencontre avec l'histoire universelle

Que dire par ailleurs de ces temps obscurs? Si l'on excepte le refrain récurrent du conflit qui ne cesse d'opposer Israël et Juda entre les règnes de Roboam et d'Asa (1 R 14,30; 1 R 15, 7; 1 R 15,16-22), un seul événement a retenu vraiment l'attention du narrateur biblique: « La cinquième année du roi Roboam, le roi d'Égypte, Sheshonq, marcha contre Jérusalem. » (1 R 14,25.) Pour que la ville soit épargnée, le roi cède alors au pharaon les trésors du Temple, des boucliers en or, et, faute de moyens, remplace ces derniers par des boucliers en bronze (1 R 14,26-28). Aux yeux de l'historien, cette brève mention est la première rencontre entre un événement survenu dans la Bible et l'histoire universelle, d'où son importance.
De fait, l'expédition égyptienne de Sheshonq I (945-924) dans toute la région du Levant est bien connue par l'inscription monumentale que le pharaon fit placer à l'entrée sud du temple de Karnak. Après un temps de déclin, l'Égypte renouait sous son règne avec une politique agressive qui visait à vassaliser toute la région, comme au temps des grands pharaons conquérants de la XIXe dynastie (les Raméssides). Le texte biblique n'en reste pas moins très lacunaire, écrit du seul point de vue judéen puisque, on le sait par l'inscription égyptienne, le royaume de Juda, trop pauvre pour attirer les convoitises étrangères, est alors relativement épargné à la différence de celui d'Israël qui est ravagé par les troupes égyptiennes, obligeant son roi Jéroboam à une fuite constante.

Philippe Abadie

(Biblia  n. 58, pp. 10-11)

 

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Fausto Ferrari

Religioso Marista
Area Formazione ed Area Ecumene; Rubriche Dialoghi, Conoscere l'Ebraismo, Schegge, Input

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