Et si l'Esprit nous donnait d'être "nous", vraiment ce que nous sommes, sans la peur de l'autre, sans la haine de l'autre mais "nous" dans l'attente de l'autre. L'autre, celui qui par définition est différent en pensée, en foi, en actes.
Et si l'Esprit nous animait d'une force vive, celle du don de soi, de son temps, de sa joie, de ses larmes, de ses mots, de ses silences.
Et si l'Esprit nous rendait vraiment libres, libres de nous-mêmes, de nos conditionnements, de nos conformismes, de nos deuils, de nos rancoeurs, de nos replis sur soi, de nos rengaines, dans l'esprit et non la lettre.
Et si l'Esprit nous portait à aimer, non pas en mots, par pitié ou besoin, mais par désir, compassion et en actes.
Et si l'Esprit nous aidait à la rencontre de toutes différences, amie ou ennemie, dans l'humilité et la joie, dans l'accueil de ce que l'autre a de meilleur et de singulier, dans le bonheur de se retrouver semblables et si particulier.
Et si l'Esprit pouvait s'unir au nôtre, ouvert et offert, alors la Pentecôte serait encore une fête d'aujourd'hui.
Et aujourd'hui l'Esprit vient, il habite en nous,
en silence, en Parole,
il nous fait advenir
et communier à l'autre,
au Tout-Autre...